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Jeudi 19 Decembre 1940

J’écris une carte à ma femme. C’est bien court mais c’est mieux que du temps où nous n’écrivions pas. J’espère avoir une lettre cette semaine car je ne suis guère gâté la dessus.

Il est sept heures est demie passé. Je vais aller me coucher.

 

 

 

Samedi 21 Decembre 1940

J’ai le bon filon. Je suis au magasin à grains où je surveille un trieur de blé. J’ai juste les sacs à changer. Par ce temps-là il fait bon être à l'abri.

 

Vendredi 20 Decembre 1940

Toujours pas de lettres. C’est plutôt triste.


 

Dimanche, 22. Decembre 1940
31ème - 218eme jour

J’ai le cafard comme jamais je ne l’ai eu. Je n’ai plus de courage à rien. Je n’ai fait ni ma toilette, ni la lessive ni raccommodage.

Tout va mal. Les lettres et colis qui ne viennent pas et surtout la classe qui se fait attendre. Pourtant, plus le temps passe plus grand devient mon désir de revoir ma femme et mon petit gars.

Je reste éveillé des heures entières la nuit à ne songer qu’à tous ceux que j’aime.